Il était une fois un commerçant possédant un perroquet. Il embellissait le lieu de commerce par les couleurs arc-en-ciel de ses plumes, et l’animait par ses paroles répétées à chaque fois qu’un client rentre.

Une fois, le commerçant voulait voyager en Inde et demande à tous les membres de sa famille, ses serviteurs ce qu’ils préféraient comme cadeau de ce pays lointain. Il n’oublia pas le perroquet.

• Que veut-tu que je t’apporte de l’Inde mon beau petit et cher perroquet, je le ferais à trois qui animait ce lieu jour et nuit.
• Je demande plutôt que tu transmets un message au lieu de m’apporter une chose. J’en serais très reconnaissant.
• A qui mon cher perroquet.
• Au membres de mon espèce, tu leur diras comment ils peuvent supporter d’être libres dans les forêts, les vallées et sur les terrains déserts, et moi leur frère emprisonné ici et depuis longtemps. Je les aime et je ne peux pas supporter leur éloignement.

Une fois le commerçant en route de retour, il se reposa dans une forêt et la trouva pleine de perroquets chantant en donnant leur ailles.

• J’ai un joli message à vous transmettre de votre frère : « comment pouvez-vous supporter d’être libre dans les forêts, les vallées et sur les terrains déserts, et lui votre frère emprisonné ailleurs et depuis longtemps. Il vous aime et ne peut pas supporter votre éloignement. »

L’un des perroquets l’entendit avec attention, s’attrista, battu son bec à plusieurs reprises sur une branche d’arbre jusqu’à ce que son souffle se coupe. Il perdit vie.

Le commerçant s’attrista et regretta d’avoir dit ce qu’il avait dit. Une fois chez lui, il transmit à son perroquet ce qu’il avait vécu avec ses frères.

• Ah son souffle fut coupé et mourut ! lui répondit-le perroquet.

Il subit le même sort et mourut devant le commerçant !

Ce dernier ne sut rien, mais s’attrista de nouveau de son deuxième crime.  Il ne sut faire qu’ouvrir la cage et déposa le corps de son aimable perroquet à l’extérieur.

Une fois dehors, le perroquet se raviva et battu ses elles devant le commerçant.

• Explique-moi mon cher perroquet ce que j’ai vu et ce que je vois.
• Le message de mon frère c’est : ce sont mes paroles, ce que je fais de mieux qui m’ont laissé emprisonné durant tout ce temps.

Djalâl Ad-Dîn Rûmî , Mathnawî, I

Ce qu’on fait de mieux et qui plait aux autres, peut nous emprisonner pour longtemps !

Ainsi se poursuit mon long voyage avec Djalâl Ad-Dîn Rûmî.

À suivre …

HM